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Atreyu nous conte son histoire Une nuit sans lune...Auteur: Eddy Date: 05/02/2004
Une plaine de cendre, un brouillard si dense qu'il est impossible de voir ses mains devant soi, une nuit sans lune infligeant une obscurité totale a travers laquelle aucune lueur ne transparaît, Atreyu le voyageur avance a tâtons, il sent une présence qui l'oppresse et l’étouffe. Il se sent observé, épié, ses gestes lui semblent étudiés par quelqu'un dans l'ombre, il ne saurait dire qui.
Poussé par le désespoir, ne voulant en aucun cas faire marche arrière, il continu droit devant lui tout en priant Szyl de le guider. Une douleur atroce lui déchire le coeur, le consume, il ne sais depuis quand il se trouve dans ce néant ni si ses amis sont avec lui, ses amis, Rast, Mirmoralok, Nilena, il ne se rappelle plus quand ils se sont séparés.
La douleur se fait torture, Atreyu porte sa main au coeur, mais, au lieu de la peau de son torse il sent un pelage, une fourrure le couvre, sa fourrure, il n'est plus humain, il est devenu autre chose.
Il sent une douce effluve, un doux parfum, une odeur familière qui encense son esprit; il se dirige vers cette odeur puis voit (...)
(...) Atreyu continue sa route… non ! qu'est devenus cette odeur? il sais que la réponse se trouve derrière lui mais n'ose pas se retourner, il sent que cette réponse lui fera mal, très mal, il tente de tourner la tête, l'angoisse augmente, quelqu'un est dans son dos, une présence qui l'enveloppe, le terrifie.
Dans un sursaut de courage il se retourne, tête baissée, regarder devant lui l'emplit de terreur, une frayeur sans nom; il commence a lever la tête, aperçoit un corps a moitié dévorer par une bête sauvage, il a pourtant vu des scènes hautement plus horrible dans sa petite vie de voyageur mais il ne sais pas pourquoi, la vue de ce corps le fais frissonner d'effroi, il continue de dresser son regard et voit un homme debout près du corps, un sourire aux lèvres, lui tendant la main pour qu'il la prenne... il le reconnaît, Kalimshar, mais, il ne lui tend pas la main comme a un ami ou pour l'aider, mais plutôt comme pour lui donner l'ordre de le suivre, comme s’il le menait, comme si il était le maître et lui... son animal de compagnie...
Kaman URLOCK nous conte son histoire Fâcheux séjour à Cormande : "Et s'il suffisait d'un jour..."Auteur: bubu Date: 03/11/2003
Aux premières lueurs de l'aube, le capitaine me reçu, et après un rapport précis, je le convins de m'escorter jusque la maison de dame Pélipi pour constater du méfait, et effectivement on retrouva son corps maculé de sang dans sa chambre à l'étage. Dès les recherches d'indices dans la maison rendus infructueuses et que nous retrouvâmes enfin tous les quatre, les citoyens Kamon et Von Kruk amenèrent le cadavre du meurtrier pour identification, pendant ce temps le citoyen Pittheus et moi-même, suspectant le commerçant Zéhir, nous partîmes pour son échoppe afin d'observer ses faits et gestes.
Nous n'eûmes pas longtemps à attendre, car déjà Alardan , l'ancien garde du corps de feu dame Ezail, sorti de son commerce, le citoyen Pittheus le suivi donc, quant à moi j'attendis un geste de Zéhir, qui me mena jusque ses entrepôts.
C'est alors, qu'une idée me vint, sans doute soufflée par Kroryn, en ce jour du volcan, pourquoi ne pas essayer d'intimider le citoyen Zéhir, entreprise ardue je le concevais mais qui pouvais se rendre très profitable par la suite, et puis les Grands Dragons m'avaient doté d'un physique et d'une prestance à toute épreuve, alors je décidais seul d'entrer dans l'entrepôt et attendis qu'il se présente à son bureau car retenu à mon arrivée à l'extérieur.
Une fois à quelques pas de moi, alors qu'il ne m'avait repéré, je l'interpellais d'une voix calme et déterminée, et ce dans la langue la plus pure, celle des Dragons, source de tous les autres langages et dialectes, présent d'Ozyr et héritage familiale. Et à cet instant précis je sus que j'avais trouvé une faille au sein de la muraille de son orgueil, je décidais donc d'enfoncer le clou plus encore.
Le fait que je parle une langue qui lui était inconnue et ce sans le moindre accent le déstabilisa, c'est à ce moment que je commençais à leur mettre en garde de la colère des Dragons, et quelle ne fut pas ma surprise de le voir accuser le coup aussi vite. Sans doute désemparé, il cria : " A l'aide Alardan ! ", après qu'il m'ait prié de quitter son entrepôt, ce que je ne fis pas le moins du monde.
Son récent garde du corps accourra et m'assena un coup armé d'une force non négligeable que je pris consciemment sans me défendre, cette blessure encaissée je lui portais deux coups rapides et à mains nues qui le mis hors d'état de nuire pour un moment. On pouvait sentir à cet instant, que comme je le pressentais, mon stratagème semblait fonctionné, car toujours mon regard inquisiteur plongé dans le sien et pourtant en restant non agressif physiquement envers sa personne, la sueur perlait sur ses tempes, et il était prêt à parler...
Cependant, dans la "panique" de l'entrepôt, c'est à ce moment précis que l'apprenti mage Von Kruk jeta un sort de feu sur Zéhir qui fit enflammer ses vêtements. Tandis que des hommes à lui tentaient de circonscrire les flammes, je compris rapidement que sa crainte envers moi, se transforma en haine envers nous, et que toute nouvelle tentative d'intimidation était vouée à l'échec, je décidais donc de sortir toujours aussi calmement.
C'est alors qu'en foulant la rue des dépôts, la milice nous interpella J.C. et moi en nous sommant de les suivre jusque la caserne, où nous fîmes aussitôt jeté en prison pour interrogatoire ultérieur. Effectivement, quelques minutes plus tard le capitaine vint nous interroger individuellement en nous demandant notre version, et le récit fut aussi exact que celui que je vous en ai fait hormis un point : le fait que j'ignorais l'existence de l'origine du feu, ce qui n'était pas complètement faux puisque mes très faibles connaissances en magie, à cette période, ne me permettait que de faire de simples suppositions.
... Et voilà comment je me retrouvais à nouveau en prison, pour un méfait dont j'étais innocent, puisque je n'étais aucunement responsable de l'embrasement de ce citoyen. Enfin encore un bien étrange accueil de ses gens de la contrée nord, surtout envers quelqu'un qui n'avait encore jamais sorti une arme en cette ville... Quant à la suite de mon humble existence ceci est encore une autre histoire que je vous conterais un autre jour si vous le permettez....
Kaman URLOCK nous conte son histoire Fâcheux séjour à Cormande : "Une nuit bien mouvementée."Auteur: bubu Date: 03/11/2003
... Vous vous remémorez sûrement la situation dans laquelle mes compagnons et moi-même étions lors de notre dernier entretien ; alors je m'en vais vous conter la suite de notre aventure...
Le crépuscule pointait déjà au loin, c'est alors que nous décidâmes de repartir à la recherche des indices et preuves qui nous disculperaient Ethnéral et moi-même. L'esprit des dragons nous mena tout d'abord aux thermes, où la plupart de mes compagnons décida de monter la garde autour, pour ma part je pris mes responsabilités, et accédais jusque l'intérieur sans me faire remarquer des passants en pénétrant par un fenêtre du 1er étage.
Cependant rien dans cette incursion ne révéla le moindre indice, pire même, j'avais risqué de me faire repérer ; allez expliquer à quelqu'un la raison pour laquelle vous êtes passé par la fenêtre, n'allez pas croire que je suis fourbe ou voleur, non mais vu que nous agissions au nom de la milice il fallait agir discrètement.
Aussi, il me vint à l'esprit que j'avais mal interprété le signe des dragons, en effet, il devait sûrement concerner Madame Pélipi donc vraisemblablement pas aux thermes mais chez elle. Je me rendis donc en compagnie de J.C. Von Kruk à la demeure où nous nous étions déjà rendu en journée, mais en vain.
Une fois sur place, j'escaladais le mur d'une bâtisse toute proche, afin d'obtenir le meilleur champ de vision sur la maison, de part le toit, et je me dissimulais au mieux.
Je sais ce que raconte déjà mes anciennes connaissances de la caste des combattants : " Et bien voilà comment Kaman Urlock a échoué à l'entrée dans la caste, et qu'il s'en ai fait bouté ! ". Et bien non ! Un bon combattant doit être stratège, sinon ce n'est qu'un soldat ou un homme de main. Et donc il faut être patient et ne pas succomber à une fougue systématique, et ce raisonnement ne tarda pas à être payant, car en effet, je vis une ombre sortir par une fenêtre de l'étage de la maison, décidément que de coïncidences, traversée le jardin et gravir le mur d'enceinte, pendant ce temps je descendis de mon "observatoire", et pris en main la filature de cet homme qui ressemblait étrangement à l'homme décrit, sortant des thermes en courant, le soir du meurtre.
Très vite je compris que mes piètres compétences d'espion étaient limitées et que mon mètre quatre vingt dix-huit et mon quintal ne m'aidaient guère, je fus donc rapidement repéré, et n'écoutant cette fois que ma fougue, je parti à la poursuite de cet individu.
C'est alors qu'au détour d'une ruelle encore plus sombre que les autres, il m'assena un coup violent ce qui ne me déstabilisa pas le moins du monde mais au contraire, je le saisi et lui brisa l'avant-bras, d'ailleurs je fus très surpris d'une aussi faible résistance. Une fois au sol, presque inconscient, je regardais sa blessure mais il ne s'agissait d'apparence externe que d'une simple boursouflure surmontée d'un bleu, mais je décidais tout de même le ramener à la caserne pour recevoir des soins car il semblait très mal.
Durant le chemin, je l'interrogeais sur ce qu'il faisait dans la maison et je compris vite son acte misérable et odieux, et il avoua également les méfaits des thermes, la nuit du serpent. Une fois à la milice, il était déjà trop tard, il avait succombé à sa blessure, je fis mon rapport à un soldat, et restais une bonne partie de la nuit, assis dans la cour, à attendre le capitaine Protecteur et en profiter pour me reposer…
Odymus VALMAR nous conte son histoire Les Vestiges du PasséAuteur: Kevyn Date: 30/10/2003
Cela fait plus de quarante années que je vis en Pomyrie. Je me rappelle mes débuts à la caserne de Khorom, en tant que jeune Soldat. Habile aux armes, fougueux dans la bataille, toujours prêt à défendre la cité face aux assauts Zûls ou aux invasions des immondices de Kali, coûte que coûte, au prix de mon sang.
Une fois seulement dans toutes ces années je faillis aux Grands Dragons, et il m’en coûta. J’étais alors tout juste promu Lieutenant. La bataille avait duré jusqu’à l’aube, mais à présent la victoire était proche, presque acquise. Et pour la couronner, nos stratèges avaient décidé de sacrifier une famille entière. Ce jour-là, j’oubliai mon rang, mon devoir et tous mes choix passés. Trop de sang avait coulé, et la ville brillait ironiquement dans sa lourde victoire, rouge au soleil de l’aube. Je désobéis à mon commandeur et les arrachai à la mort.
Et depuis ce jour, je suis resté Lieutenant. Malgré tous mes longs cycles voués aux Dragons, je sais que mon grade au sein de la caste ne changera plus. Aujourd’hui encore, je dirige des milices pour assurer la sérénité de Khorom : jamais plus de cinq à dix hommes sous mes ordres. Mais la sérénité de Khorom ! Une mission primordiale, vous pouvez m’en croire, dans la cité ou siège l'Université de la Pierre de Pomyrie ! Une ville de soldats, où tous les pères et tous les fils travaillent pour ou au sein de la garnison.
C’est tout cela que je ruminais en me rendant à la convocation du Capitaine Manock, ce matin encore. Et lorsqu’il me proposa une mission pour la caste des Mages, hors de mes fonctions, je n’osai le croire.
« Les Mages m’ont chargé de leur trouver un Protecteur. J’ai bien pensé à d’autres que vous, mais c’est vous qui avez le plus d’expérience ici, hormis moi-même. Cette mission est de la première importance : les Mages comptent sur nous. Et moi sur vous. J’espère ne pas me tromper en vous accordant ma confiance. »
Loués soient les Dragons ! J’allais quitter la cité, au moins pour un temps. Et cette fois-ci, il ne s’agissait pas de conduire des éclaireurs au-delà des murs, ou d’escorter le Capitaine lors d’une de ses chevauchées. Comme il me l’avait indiqué, je partis à la rencontre d’une Mage répondant au nom de Dalia dans une auberge de la ville. En arrivant, je trouvai sa table sans mal. A ses côtés se tenait une autre mage de moindre Statut, l'Initiée Rleila.
« Prenez place, dit-elle après s’être présentée. Nous attendons encore un autre Citoyen, le Prodige Maraac'k. »
« Maraac’k ? » fis-je avec surprise.
Lors d’un furieux combat contre des nomades du Souffle Brûlant, j’avais reçu une blessure fatale il y a bien longtemps. J’avais âprement combattu et nous avions réussi à repousser leur percée, mais j’étais sur le point de quitter cette vie quand le Prodige Maraac’k vint à moi, guérit ma blessure et me sauva la vie. Nous nous étions croisés depuis lors dans la cité, mais jamais encore nous n’avions œuvré de concert pour la cité.
« Je vois que vous le connaissez », s’étonna-t-elle.
« Assurément », lui répondis-je, et je lui résumai notre rencontre. Maraac’k arriva sur ces entrefaites, et je me sentis heureux et fier à l'idée de servir les Ailés avec de pareils compagnons, tous fervents défenseurs de la parole des Grands Dragons. Nous nous séparâmes peu de temps après. Elle nous demanda de la retrouver à la troisième heure de l’après-midi chez le Maître Artisan Sulfius.
Chez Sulfius, deux surprises nous attendaient. Un combattant métis avait été également engagé, un certain Liad. Mais pas de Dalia dans l'échoppe de l’orfèvre.
« Dalia nous rejoindra peut-être, mais elle doit avoir une autre affaire à régler. En attendant, je puis vous rendre connaissance de votre mission. »
Sulfius savait de source sûre qu'un petit groupe d’individus semait le trouble dans la cité. Mais l’agitation ainsi créée n’avait pour but que de masquer leur objectif véritable : prendre possession d'antiques Ecailles.
« Ces vestiges du passé et artefacts millénaires sont emplis de pouvoirs que les Grands Dragons leurs ont donnés au moment de leur création », nous précisa Sulfius.
Que le Seigneur de la Pierre m'en soit témoin, je n’allai pas laisser de puissantes reliques entre les mains d'hérétiques malveillants ! Notre mission était donc double : identifier les hérétiques et mettre en sécurité les Écailles en péril.
« Nous attendons les derniers d’entre vous : deux Combattants originaires du Nord. Ils nous communiqueront la destination de votre premier voyage. Ils seront là avant la fin du jour, et vous partirez demain dès l’aube. D’ici-là, préparez-vous, et affûtez votre lame, Lieutenant ! » conclut-il en se tournant vers moi. Nous nous dispersâmes jusqu’au soir.
Mais en milieu d'après-midi, on nous apprit que les deux Combattants Saria et Ihliak Khalid avaient été arrêtés par la milice. Je me hâtai d'aller à la caserne pour tirer cela au clair. Que pouvait bien signifier l’arrestation d’un Citoyen en mission par la milice de Khorom ?
Le Capitaine hurlait pour qu’on « calme » le Combattant. Et quel Combattant ! Un nomade bâti comme un roc, arborant avec fierté les deux dragons rouges sang tatoués sur son torse. Je compris immédiatement les raisons de sa présence ici en voyant une arbalète posée sur le bureau du Capitaine. Un Combattant armé d’une arbalète, tatoué de motifs draconiques, et se présentant comme si de rien n'était aux portes de la cité... Le mystère continuait d’environner cette mission ! La sœur du guerrier, Saria, assistait à la scène du fond de la pièce, calme et détendue. A la regarder, il semblait qu’à ses yeux tout allait rapidement rentrer dans l’ordre. Mais le Combattant, mis à mal, faisait appel aux pouvoirs de la Sphère du Feu pour repousser ses gardiens, et le Capitaine enrageait.
« Lieutenant ! » tonna-t-il soudain.
« Mon Capitaine », fis-je, obéissant plus à son humeur qu’aux convenances de la hiérarchie.
« Allez me quérir un mage de haut statut. Nous devons neutraliser ce fou furieux ! »
C’est accompagné de la mage Dalia que je revins en courant. Pour mon étonnement durable, je retrouvai la caserne apaisée, et le Capitaine tout à fait calme. Saria l’entretenait d’une voix sereine et douce, et le Combattant était lui aussi revenu à la raison. Tous quittèrent la pièce peu de temps après, et je me retrouvai seul avec le Capitaine, sans rien dire. Au début, il parut ne pas faire attention à moi. Il se tenait, l’air songeur, dans un coin de la pièce, tandis que la nuit tombait au-dehors et glissait ses premières ombres dans la caserne. Puis il s’éclaircit la voix.
« Lieutenant, vous conduirez ces deux Combattants hors de Pomyrie. Dès demain matin. »
Je rejoignai les autres dans une pièce voisine. Ils n’avaient pas encore quitté la caserne. Saria expliquait à Dalia qu'ils avaient trouvé une piste.
« Elle mène dans les montagnes de Kali », précisait la Combattante.
« Bien, répondit Dalia. Demain, vous quitterez Khorom et gagnerez les frontières de Pomyrie. »
Je les regardai tous, et je ne dis rien. En réalité, je crois que j’étais déjà parti. J’avais déjà quitté ces lieux pour ceux de ce qui allait être la mission la plus importante de ma vie.
Teld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (10) fin d'un récitAuteur: Pittavino Maxime Date: 20/10/2003
- "J'analysais rapidement la situation, et je dus me rendre à l'évidence que mes chances étaient maigres. Ces guerriers semblaient puissamment armés, ils portaient de plus, de solides armures, et étaient en pleine possession de leur moyens. Pour ma part, mis à part cette vieille épée rouillée, je n'avais pas grand chose sous la main, et de plus, j'avais encore du mal à tenir sur mes jambes. Sans doute Zaël avait il voulut me mettre entre lui et ses poursuivant afin de les ralentir, mais je n'avait pas l'intention de lui servir de bouclier. Je me décidai donc à agir vite. D'un mouvement brusque du pied, je jetai la chaise à la tête de mes assaillants qui s'abaissèrent pour l'éviter. Profitant de l'effet de surprise, je bondis dans les escaliers bien décidés à m'enfuir à mon tour. J'avais cependant conscience qu'il devait nécessairement y avoir un piège là haut, n'attendant que les poursuivants éventuels pour se déclencher. Un coup d'œil rapide et un instant de réflexion me suffirent pour décider de l'attitude à adopter. Constatant que mes poursuivants s'étaient engagés derrière moi, j'adoptais la solution la plus simple qui consistait à le laisser tomber sur eux. J'atterris violement sur le premier, qui dans sa chute entraîna le second. Ce dernier, malchanceux, avait eu la jambe prise entre deux barreaux et se retrouvai maintenant hurlant de douleur avec un os brisé lui sortant de la jambe, tandis que de mon épée, j'achevais son ami. Ma tête, me lançait et je me sentais prêt à défaillir, lorsque j'entendis de nombreux bruit dans l'escalier signalant que d'autre guerriers étaient en train d'accourir. Je n'avais désormais plus le choix, il me fallait rejoindre Zaël sur le toit. Sans doute avait il prévu un voie de sortie. Je m'élançais dans l'escalier. Et parvint à atteindre la terrasse sans encombre. Cependant il n'y avait ici aucune trace de Zaël, et tandis que je balayai les alentours d'un bref regard circulaire, je parvins à voir une masse sombre fondre sur moi depuis le ciel. Etais ce un dragon? Lorsque la forme se rapprocha je pus distinguer un oiseau gigantesque portant sur son dos un homme qui brandissait quelque chose de sa main droite. Encore quelques secondes, et je reconnus Zaël qui passa dans un hurlement à quelques centimètre de ma tête et lâcha ce qu'il portait dans sa main à l'intérieur de la tour. L'explosion qui s'en suivit fut terrifiante. Je fus projeté à une dizaine de mètres de hauteur et retombai lourdement sur le toit non loin, qui céda sous mon poids. J'atterris dans une petite sale sombre dans laquelle je perdis conscience sous la violence du choc.
Quelques jours plus tard, je retrouvais mes esprits dans une chambre d'auberges. Mes plaies avaient été pansées, on m'avait lavés et des vêtements frais se trouvaient sur une chaise à côté de moi. Après m'être vêtus, je descendit dans la grande salle et demandait au tenancier de l'établissement s'il savait qui m'avait mené jusqu'ici. Il m'annonça qu'un vieil homme accompagné de quelques gardes m'avait conduit ici, avait payé mon séjour et avait laissé de l'argent pour qu'on s'occupe de moi. Depuis, voila quelques jours que je suis ici et que je récupère de mes blessures."
L'homme s'arrêta. Dehors la nuit commençait à tomber. Zaël courrait toujours.
FIN
Teld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (9) la tour des étoilesAuteur: Pittavino Maxime Date: 17/10/2003
- "Vous ne m'écoutez plus mon cher? Qu'est ce qui vous dérange?"
- "Je me demandais ou nous étions et combien de temps s'était écoulé depuis que j'avais perdu connaissance"
dis-je distraitement, en regardant la trappe.
- "Perdu connaissance? Ah oui, ce fâcheux accident! J'ai été agréablement surpris de constater que vous aviez trouvé si rapidement l'entré de ma demeure, alors que de nombreux mécréant avait abandonné après de longue heure de recherches et d'effort. Quel dommage que vous ayez alors baissé votre garde et que vous soyez tombé sur la seconde sécurité. Le double piège et toujours un classique qui marche bien. Quoi qu'il soit, il s'est passé une nuit depuis cet incident, et nous somme actuellement dans la tour que vous avez pus apercevoir depuis l'extérieur. Vous avez eu de la chance que je vous ait rapidement fait entré, car les cavaliers que vous entendez dehors ne vous aurait sûrement pas fait de cadeau s'il vous avez trouvé."
- "Et ils auraient également trouvé l'entré de votre demeure, ce qui vous aurez sans doute gêné quelque peu"
répliquai-je en me débattant dans mes liens.
Il sourit largement.
- "Je vois que vous êtes fort perspicace mon bon ami. La sagesse commence à s'emparer de vous et vous ne vous arrêtez plus à l'apparence des choses! Voila qui est fort bien."
Il regarda mes liens, puis reprit.
- "Désolé si j'ai dû employer ces méthodes quelques peu barbare pour vous immobilisez, mais la fabrication des poisons adéquates est longue et coûte fort cher. Et puis avec tout ce que vous avez subit ces derniers jours, il ne serait pas prudent d'augmentez les doses."
- "Pourquoi aviez vous disparu ces derniers jours?"
Il ferma les yeux et me scruta gravement, comme s'il ne comprenait pas mes propos, puis sourit de nouveaux et repris.
- "J'étais là haut, tout simplement. Je recevais le message des étoiles. Cela m'arrive fréquemment depuis que j'ai trouvé la voie. Mais en ces lieux, le message astral à bien du mal à nous parvenir!"
- "De quelle voie parlez vous?"
- "Et bien, justement, ce fut quelque temps après mon arrivé à Kyo que je trouvais la voie. On crut tout d'abord, à quelque maladie violente, mais rapidement, je compris que c'était ma vraie nature que enfin prenait le dessus. A partir de ce jour là, je ne vis plus jamais le visage de Kal dans mes rêves et je rejoins rapidement le mouvement humaniste dont je devins un des membres les plus actifs. Malig de son côté continua à m'enseigner la chimie, science oh combien plus exacte et plus sure que l'alchimie, et de mon côté je m'occupais de m'instruire en divers domaine comme la médecine ou la mécanique. Mon esprit si peu nourrit ces dernières années avala avec avidité toute ces nouvelles connaissances prodigieuses, et je rejoins bientôt un ordre secret de chercheur humaniste dont le but est de permettre la progression réelle de l'humanité, sans l'asservissement des dragons. Finalement, j'usais de mes talents de persuasions pour convertir de nouveaux fidèles et enseignait la vérité qui m'avait été révélé. Je devint ainsi prêtre de la religion humaniste."
A mesure qu'il parlait, sa voie s'était enflée, il s'était levé et tout en regardant au ciel, avait poursuivit son monologue en mettant l'accent sur la dernière phrase dont il avait détaché chaque mot.
Soudain, un bruit violent parvint des étages inférieurs. Apparemment, les cavaliers avait finis par trouver eux aussi l'entrée, et à n'en pas douter, ils serait là d'une minute à l'autre.
Zaël parut visiblement contrarié, il me fixa un instant d'un regard pénétrant, puis disparut par la trappe au plafond. Au bout de quelques minutes, il me sembla sortir d'une brume de rêves et je me rendis compte que mes liens étaient détachés et qu'une épée gisait à mes côtés. A cet instant, deux guerriers noirs firent irruption dans la pièce. Il allait me falloir combattre.
Teld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (8) le voyageAuteur: Pittavino Maxime Date: 17/10/2003
Depuis que je vivais sur l'île de Jaspor, j'avais déjà croisé à de nombreuses reprise des hommes de foi, des fanatiques la plupart du temps, qui prétendait vouloir convertir le monde, par le verbe ou par le fer, et qui exhortait chacun à retrouver la voie des dragons, même si pour certain, ces mots n'avait pas encore beaucoup de sens, tout confiant qu'il était dans leur certitude de n'avoir rien fait pour déplaire aux grands ailés.
Il faut en effet bien comprendre que si le monde voit en Jaspor une terre fataliste, ouvertement consacrée au seigneur de l'ombre, pour la plupart de ses habitants il n'en est rien. L'île de Jaspor n'est en effet qu'un lieu ou chacun est libre de suivre ses penchants dans la mesure où personne ne puisse trouver à s'en plaindre (Il est à noter qu'on ne considérera bien sur que les plaintes des personnes influentes, mais je ne m'étendrai pas la dessus) et en réalité, seul une poigné de personnes sont ouvertement fatalistes, cependant la décadence des lieux passe pour une perversion aux yeux des moraliste.
Ainsi, régulièrement voyait t'on un prodige ou quelque autre fidèle draconique venir en ces terres prêcher la bonne parole. Ce qui m'avait jusqu'alors toujours retenu de me laisser berner, c'est que ces personnes ne généralement pas trois moi avant de sombrer à leur tour dans la décadence et les plaisirs facile, oubliant bien vite les idéaux qui les avaient conduits jusqu'ici.
Malig était d'une autre trempe. Malig m'avait servit avec patience depuis bien des années, et il était aujourd'hui le même que j'avais connu autrefois, la corruption semblait passé sur lui sans l'atteindre, et aujourd'hui encore, il était capable d'avoir pitié de ce que j'étais devenu.
Je me résolus donc à la suivre, et nous partîmes pour sa patrie, Nésora. Sa famille vivait dans les faubourgs de Kyo, et lorsqu'ils le virent revenir, ils organisèrent une grande fête en son honneur et m'accueillirent dignement auprès d'eux, sans aucun reproche pour les avoir privé de Malig durant toute ces années. J'eus l'occasion de revoir son fils, qui avait bien changé depuis que je l'avais connu.
Il avait maintenant dans les yeux cette fierté et cette détermination que j'avais pus voir chez son père. Ce fut la première fois depuis bien des années que je repris une certaine confiance en l'humanité, confiance qui s'estompa bien vite dans les brumes de la nuit qui suivit.
En effet, durant les semaines suivantes, Malig et sa famille tentèrent de me remettre sur le chemin de la raison, il fut prévu de m'apprendre un vrai métier et de m'initier à des savoirs qui puissent m'être utile. Cependant, chaque nuit, lorsque je replongeai dans mes rêves, je pouvait voir le visage menaçant de Kal qui semblait se rire de toute cette aventure et qui tentait de me ramener vers lui, à travers les ombres.
Son discours était redevenu quelque peu incohérent. J'en étais à me demander si les drogues qu'il avait pris l'habitude de consommer ne lui avait pas ravagé le cerveau, et si l'age n'avait pas eu raison de lui. Je détournais quelques peu la tête et tentai de voir un indice qui puisse me permettre de savoir ou j'étais. Au dehors, je parvins à entendre le bruit de sabot.
Delenth nous conte son histoire Un terrible moment (2)Auteur: Thomas Date: 17/10/2003
Les larmes montèrent à mes yeux. Je les essuyai d'un revers de la manche, repris mon calme et continuais.
- " C'est alors que je mis en oeuvre le dernier des sorts que je devais effectuer. J'avais néanmoins sous-estimé plusieurs facteurs dont en premier lieu ma fatigue. Non physique, mais morale. Je ne pus retenir toute cette rancoeur, toute cette violence subit. Cette misère autour de moi me fit sortir de mes gonds et je ne pus retenir la vague d'énergie qui déferla alors.
Mon sort fit effet, et plusieurs tentes des soldats qui étaient situées plus haut sur la colline prirent feu ainsi que je le désirais. Mais alors que je contemplai le spectacle et finalisais mon sortilège, une énorme vague d'énergie s'engouffra en moi. Elle s'enfla au contact de tout mes sentiments refoulés et se libéra à la pensée de ces soldats qui nous avaient traités comme du bétail. Je me pris à imaginer leur mort pour toutes ces vies qu'ils avaient prises, leur souffrance ! Et l'énergie se déploya.
Une brise tout d'abord, qui fit s'envoler mes cheveux. Puis la brise devient vent et se mit a tournoyer autour de moi. Je compris trop tard ce qui se passait. Je vis alors une immense tornade se soulever. Autour de moi mes compagnons tentèrent de résister et je tendis la main pour les sauver, mais le mur de vents étaient trop intense et je ne pus rien faire pour l'empêcher.
Je vis tout nos compagnons de malheur s'envoler tels de vulgaires fétus de pailles, empêtrés qu'ils étaient par leurs chaînes, écartelés d'une part par les liens coincés dans quelque amont rocheux et d'autre part par le vent qui les incitait a poursuivre leur ronde frénétique.
Mes amis s'accrochèrent un instant, mais eux non plus ne purent résister longtemps a l'effroyable tempête de rage que j'avais déclenchée.
Conscient de ce que j'avais commis je ne pu réagir tout le temps que dura ce carnage. Ensuite le vent tomba comme je tombai à genoux, en larmes.
Qu’avais-je fait ? Pourquoi ce carnage ? Je n'ai pas voulu cela ! Je ne le voulais pas !!
Elle se planta alors devant moi, pointant son regard vers moi, mais je ne la voyais pas, je ne voyais que le carnage dont j'étais responsable. Moi ! Moi ! Je ne valais pas mieux qu'eux ! J'avais tué tous ces hommes qui avaient désespérément lutté pour survivre pendant. "
Les larmes étaient montées tout au long du récit, et si j'avais pu les contenir jusque là, l'émotion fut trop forte alors et je parti, sans mot dire, vers ma tente.
Delenth nous conte son histoire Un terrible momentAuteur: Thomas Date: 17/10/2003
Un soir auprès du feu de camp, alors que les voyageurs finissent leur repas une question fuse :
- " dis-nous, mage, quel est ton plus grand regret ? "
- " Mon plus grand regret ? "
Répondis-je.
- " Oui. N'y a-t-il pas un acte que tu regrette d'avoir fait ou d'avoir manqué ? "
- " Oh, si.. Bien sûr il y en a un. "
Je finis mon écuelle et commença le récit.
- " Pour situer l'histoire, nous nous étions, ma compagnie et moi, retrouvé depuis peu. Suite à une malencontreuse affaire et alors que nous ne cherchions que la vérité, nous avions été faits prisonnier lorsqu'une terrible guerre fut déclarée.
En tant que prisonnier nous fûmes enrôlés de force dans l'armée en tant que servants. Servants, le mot est faible ! Nous n'étions rien d'autre que des esclaves à leurs yeux ! Nous, citoyens ! Fidèles servants des dragons ! Réduits à l'esclavage sans autre forme de procès ! Pour ne rien vous cacher, je crois qu'au fond de moi, je n'ai toujours pas pardonné aux hommes qui ont fait ça, mais c'est une autre histoire.
Avec mes amis, nous cherchions un moyen de nous évadé. Nos forces s'épuisaient de jour en jour, et seul notre volonté nous permettaient de ne pas sombrer dans la survie proposée par nos geôliers. Nous réussîmes a mettre un peu d'ordre dans notre groupe d'esclaves, et à y maintenir le peu d'humanité qu'il restait. Nous attirant par la même occasion les foudres des plus forts d'entre eux qui ne pouvaient en profiter.
Mais l'évasion était nécessaire si nous voulions arrêter cette guerre stupide ! Le plan fut mis au point discrètement et reposer sur mes capacités à nous sortir de là. Mes amis me firent confiance ce jour là, comme jamais ils ne l'avaient fait. Evidement aucun autre prisonnier ne savait ce qui se tramait. Et ce soir là, alors que nous avions ralenti le rythme la journée pour garder ce que nous pouvions de forces la nuit, nous lançâmes l'opération.
Je devais tout d'abord nous libérer de nos chaînes, ce qui fut chose aisée comme je connaissais un sort approprié. Nous n'étions pas gênés par l’obscurité car Shar et Khyméra brillaient comme rarement. Je devais ensuite, à l aide d un dernier sortilège, aider un de mes compagnons à sortir pour neutraliser nos gardes. Je n'eut aucune difficulté à le faire, mais la pensée de ce qui allait suivre provoqua en moi un changement imperceptible que je ne pu concevoir qu'une fois ceci achevé.
J'aurai du m'arrêter là.. Oh oui j'aurai dû ! "
Teld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (7) sombre déchéanceAuteur: Pittavino Maxime Date: 15/10/2003
Lorsque je repris conscience, j'étais attaché sur une chaise, dans une sale circulaire éclairée par une très faible lueur en provenance d'une trappe aménagée dans le plafond, d’où descendait un escalier en bois sombre.
Ma tête me lançait, et ma nuque était douloureuse. Autour de moi, le seul meuble ornant la pièce était une vieille chaise à la paille fatigué, qui semblait avoir l'age des murs. Lorsque j'entendis un grincement, je levais la tête et pus voir Zael descendre et s'asseoir sur la vieille chaise, en face de moi. Il avait retrouvé son sourire moqueur et me fixais de nouveau d'un regard assuré.
Il prit la parole et continua le récit commencé quelques jours plus tôt comme si de rien n'était.
- "Ou en étions nous resté? Ah, oui! Le serpent aux yeux d'émeraudes. J'avais donc acquis une certaine réputation sur l'île de Jaspor, et rapidement, ma fortune devint l'une des plus conséquente de toute la ville. Ceci s'accrut encore lorsque je décidais de ne plus être qu'un revendeur mais d'être également un producteur. En important des matières premières, je diminuai les risques de répressions ainsi que les coûts, et je pouvais avoir un meilleur contrôle sur la qualité des produits…"
Il émit un petit rire.
- "Mais tout ceci fait partie d'évidence commerciales auxquelles vous n'êtes sûrement pas sensible. Dites vous seulement que je devins rapidement riche et puissant. Cette situation continua durant de longues années, seize pour être précis, et autant vous dire qu'à l'approche de ma quarantième année, cette vie sombre et malfaisante ne m'avait pas épargné. A force de vendre des drogues, j'en étais devenu un consommateur, et c'est d'ailleurs ce qui causa ma perte. Mais il me faut d'abord vous racontez une anecdote qui a son importante pour la suite. Lorsque je pris la décision de devenir producteur de drogues, j'embauchai toute les personnes à peu prés saines d'esprit présente sur l'île et aux environs qui acceptèrent de travailler pour moi. Parmi eux se trouvait un dénommé Malig, un homme discret et sage, que la corruption ne semblait pas avoir touché comme les autres. J'attribuait ce fait à son age, que je jugeai fort jeune, et me convainquit que très bientôt la désillusion aurait eu raison de lui. Ce que j'ignorais, c'est que cet homme n'était nullement affecté par la vision de la misère dans laquelle nous laissaient pourrir les dragons puisqu'il n'avait pas foi en eux. Il était venu de l'empire Nésora jusqu'ici pour y retrouver son fils qui avait sombré depuis peu dans la folie. Il se trouvait que j'avais fait moi-même emprisonné son fils car ce dernier avait alors de nombreuses dettes impayées envers moi. Lorsque j'appris ce fait, j'eus tout d'abord du mal à croire qu'un homme aussi jeune puisse avoir un fils, et j'appris bien fait qu'il avait le même age que moi. Or, à l'époque, la corruption n'avait pas encore totalement gagné mon esprit et j'eus la bonté de cœur de le laisser ramener chez lui son fils contre la promesse qu'il revienne plus tard travailler pour moi. Et je n'eus pas à le regretter, tant durant les années qui suivirent, car il oeuvra de façon excellente pour moi, que par la suite. En effet, comme je vous le précisai toute à l'heure, la corruption finis par avoir raison de moi, et l'usage des drogues me rendit si inapte à la pratique du commerce que bien vite je me retrouvai à la même place que le fils de cet homme bien des années plus tôt. Je me surpris d'ailleurs à me réjouir de pouvoir enfin trouver un repos bien mérité dans la mort. Après tout, il était de notre lot à tous qui passion en cette île de finir ainsi, dans la solitude et la pauvreté. Cependant, la vie semblait ne pas encore en avoir finis avec moi puisqu'elle me laissa une chance de m'en sortir en la personne de Malig. Il paya en effet mes dettes, et me laissa le choix entre rester ici avec la certitude que tôt ou tard je retournai dans la prison dont il m'avait sorti, ou le suivrent et découvrir un nouvel espoir."
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