J'aime les gens qui haïssent ce que je fais... ça me fais jouir.
En fait, je devrais être consensuelle... l'art, le dessin, est affaire de plaisirs et de goûts, on aime, on aime pas, on peut en discuter et en juger, mais le plaisir est une notion subjective. Et ce qui est subjectif ne se discute pas.
Mais je ne suis jamais consensuelle avec quelqu'un qui crache et vomit sur ce que je fais. Cela m'affecte, et donc, en général, j'avoue, je jouis de voir qu'il y a toujours des gens pour dégueuler leur avis comme on gerbe son quatre heure, alors que la politesse, même avec le même contenu, est tellement plus efficace, intelligente... et souvent bien plus douloureuse à subir.
Tu peux encore me dire que tu hais ce que je fais, et mon style?... j'ai envie d'en profiter encore
Maintenant, je vais lâcher mon orgueil sans le retenir. je suis entrée aux beaux-arts d'Angoulème sans concours sous la recommandation de son directeur, l'un des plus grands auteurs et pro de la bédé des années 80, Robert Gigi. Mon mentor et papa en dessin se nomme André Cherèt, père de Rahan. J'ai aussi été deux années secrétaire de liaison pour Myazaki, et je suis une amie d'Hermann, ou encore P'tit Luc. Quelque part, au vu des gens avec qui j'ai travaillé, et qui me considèrent comme des leurs, et mon travail avec respect -ce qui ne les empèche pas d'être critiques et par exemple, P'tit Luc non plus n'aime pas le manga, mais bha, c'est de la bédé- ton avis sous forme de vomissure de ta haine m'affecte moyennement.
Sur ce, j'arrète mon orgueil... j'aime mon style, j'apprécie toutes les formes de bande dessinée, je n'aime que peu de bédé franco-belge, pas mal de comics, et suis très critique sur la bédé japonaise. Mais moi, quand je dis ce que j'aime ou pas, j'évite d'insulter les gens... ou alors je le fais exprès, et parce que je n'ai pas de respect pour eux et considère qu'ils ne méritent que ça.