Ami humain, choisis ta voie

Prophezine, les enfants de Moryagorn

Le Carnet de route

Et pendant ce temps là... chez vous.
Les aventures passent et ne se ressemblent pas, que vous soyez meneur de jeu ou joueur faites-nous en profiter.

Ici vous serez érudit ou ménestrel, vous nous conterez les exploits qui font rejaillir la grandeur des Dragons.

Pour des raisons évidentes ces nouvelles sont modérées par nos soins, il y aura donc un délai avant parution.
Evitez également de raconter un scénario officiel de la gamme Prophecy, pour ne pas gâcher la surprise à d'autres joueurs.

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Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (3) scène d'esclavage

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 09/10/2003

A cet instant, le regard du vieil homme se fit plus perçant. Il se pencha légèrement en avant et me scruta de façon si intense que j'avais l'impression qu'il pouvait lire dans mes pensées. Il me fixa ainsi quelques instants sans bouger, puis se détendit, retrouva son sourire tranquille et repris la parole.

- "Allons, n'ayez pas peur, il n'y pas grand risque que ce vieux serpent nous entende, il doit avoir autre chose à faire que d'écouter les conversations d'ivrognes dans une taverne malsaine au milieu d'un bourg insignifiant. Croyez moi, j'ai finit par le connaître pour l'avoir si longtemps suivit. Pourtant, lorsque je fus pour la première fois confronté à la fatalité, j'étais dans un tout autre état d'esprit. Cette expérience ce passa vers le milieu de mon adolescence, sur le port d'Elia. J'étais venu surveiller le déchargement de marchandises précieuses, lorsque je fus heurté de plein fouet par un homme à la peau cuivré qui semblait fuir. Déjà à l'époque, je n'étais pas à proprement parler un athlète, et ce simple choc suffit à me sonner quelques secondes. Lorsque je repris pied, je vis une scène qui me glaça d'effroi: une file d'hommes enchaînés se trouvait non loin de moi, en train de se faire fouetter par un être vil et gras, un sans caste outrageusement vêtu de dorure, qui semblait prendre un malin plaisir à cet acte, et qui proférait à l'encontre de ces malheureux des insultes qu'il ne m'avait jamais été donné d'entendre auparavant. A ses pieds se trouvait le cadavre ensanglanté de l'homme qui m'avait heurté, et qui apparemment n'avait pas réussi à fuir bien loin. L'homme s'adressa à moi en ces termes: 'Vous inquiétez pas m'sieur! Cette pourriture de fils de chienne a eu ce qu'il méritait, y vous inquiétera plus maintenant!' et joignant le geste à la parole, il donna un violent coup de pied dans le tas de chair inerte qui se trouvait devant lui et qui avait autrefois été un homme. Parmi les personnes enchaînées qui passaient derrière, je pus en voir quelques-unes qui semblaient retenir assez mal leurs larmes. J'étais révolté lorsque j'entendis une voie derrière moi qu'il me sembla reconnaître. Je me retournait, et contemplait d'un oeil intrigué la personne qui maintenant me faisait face. Il me fallut quelques secondes pour reconnaître celui qui avait été mon compagnon d'étude durant ces dernières années tant il avait changé. Il n'avait plus rien du jeune homme au teint clair et aux yeux pétillant que j'avais connu alors. Aujourd'hui, je n'avais plus en face de moi qu'un être pâle aux traits tirés vêtus d'amples vêtements riches qui semblaient faire sa fierté. Avant même d'avoir eu l'occasion de parler, il me présenta fièrement le vil faquin dont j'ai parlé tout à l'heure comme étant son 'chargé d'affaire' et me fit monter à bord de son navire. Il passa alors quelques temps à me parler de sa nouvelle vie, de sa fortune qui s'entassait et qui faisait enfin de lui un homme important, de son monté en grade dans la caste des commerçant, et de tous les avantages qu'il pouvait y avoir à commercer avec l'île de Jaspor. A cette évocation, je me souvient encore d'avoir frémis, tant pour moi le simple nom de cette île maudite suffisait à évoquer les pires déviances de l'humanité. Gêné, je ne sus trop comment réagir et sorti prestement du bateau. Comment se pouvait t'il que cette homme autrefois si fidèle aux sages enseignements des dragons ait pu à ce point dévier vers l'ombre? Comment les dirigeants de notre caste avaient ils pu être ainsi berné pour le laisser continuer cet odieux marchandage qu'il appelait commerce? Comment les dirigeants de notre noble cité pouvait t'il laisser commettre barbarie en leur murs? Et comment Ozyr, maîtresse des océans pouvait elle autoriser que de telles choses transite par ses eaux? Je passais par la suite une bonne heure à errer dans les rues de ma cité, tourmenté par toutes ces questions, regardant avec un nouvel œil ces murs et ces habitants qui m'avaient toujours parus familier et qui aujourd'hui me paraissaient suspect."

A SUIVRE

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (4) la révélation

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 09/10/2003

Après quelques jours durant lesquelles je m'étais efforcé d'oublier tout ceci, je vis un groupe de touriste richement habillé pénétrer ma boutique et parmi eux se trouvait mon ami. Il s'exclama en me voyant

- "Zael! On m'avait dit que je te trouverai ici! L'autre jour tu es parti de façon un peu précipitée, et j'ai eu bien du mal à te retrouver. Ainsi c'est ici que tu travailles? C'est une bien belle échoppe!"

Je me demandais s'il ne se moquait pas de moi et comme je devais réagir. Finalement, la colère l'emporta en moi et j'éclatai:

- "Que vient tu faire ici? Je vends des objets pour honorer les dragons, si ces mots ont encore un sens pour toi, et je ne pense pas que tout ceci t'intéresse…"

Il me coupa:

- "Zael, mais enfin que me dit tu là! Je suis autant attaché que toi à honorer les dragons, voyons, qu'est ce qui te fait dire le contraire?"

Il avait l'air sincèrement intrigué par ce que je lui disais, et les personnes qui l'accompagnaient semblaient ne pas saisir plus que lui le sens de mes mots.

Il enchaîna sur un ton plus jovial:

- "D'ailleurs je te prendrai ces deux effigies d'Heyra, qui iront parfaitement dans mon salon!"

Je restait interloqué un instant, puis je le servit et le laissa sortir. Il me fallut un long moment pour me remettre de tout ceci et déjà de nouvelles questions arrivaient dans ma tête. Ces gens était t'il donc tant stupide pour ne pas se rendre compte à quel point leur attitude allait à l'encontre des enseignements des dragons? N'y avait t'il eu aucun ailé pour leur faire prendre conscience de leur erreur et les remettre dans le droit chemin? Ou bien étais ce moi qui me trompais depuis le début?

A peine cette question avaient t'elle surgit en moi qu'un homme que je n'avais pas vu jusqu'alors sorti de derrière une étagère et s'avança vers moi. Il portait une tunique noire et son regard reflétait une malice comme je n'en avais jamais vu jusqu'ici. Il tenait dans sa main une petite statuette représentant Kroryn écrasant de sa pâte les armées ennemies; et comme s'il pouvait lire dans mes pensées il me demanda:

- "Et qui sont les ennemies? Ces hommes que tu as vus l'autre jour enchaînés devaient nécessairement être des ennemies, puisque les plus loyaux sujets des dragons se permettait de les traiter comme du bétail! Jamais un dragon ne laisserait commettre un injustice, n'est ce pas?"

Sa voie était calme et posé. Tout en disant cela, il laissa tomber la statuette au sol et l'écrasa de son pied. Puis fit mine de regarder au ciel.

- "Tient, aucun dragon ne vient me châtier pour le crime que je viens de commettre?"

Puis se tournant vers moi en signe de défis:

- "Se pourrait t'il qu'il ne m'ait pas vu? Non, c'est impossible, les dragons voient tout, ils connaissent notre cœur et savent ce qui est bon pour nous, et s'ils nous châtient ce n'est toujours que pour notre bien, afin que nous retrouvions la voie de la sagesse, n'est ce pas?"

- "je… comment… comment osez vous?"

- "Ouvre les yeux voyons! Tes dragons ne se soucient pas des hommes. La seule chose qu'il cherche c'est à être honorés. La preuve, ton ami qui les honore dans les temples est bien mieux vue que toi qui essayes de suivre leurs enseignements stupides. Au fond, la seule chose qui poussera un dragon à condamner un humain c'est si celui-ci cesse de l'honorer ou s'en prend à un de ses temples. A côté, tu peut massacrer et piller, les dragons ne lèveront pas le petit doigt, et te féliciterons même si tu le fais 'pour leur gloire' comme disent certains."

- "C'est faut! Tu le sais bien! Ce n'est pas vrai! Tu mens!"

- "En est tu bien sur? Tu penses que je mens? Alors suit moi, vient avec moi sur l'île de Jaspor et tu verra ce qu'il en est des enseignements des dragons!"

Je fus pris d'hésitation et pendant un instant qui me parut interminable, plus rien ne bougea à l'intérieur du magasin. Puis dans un élan de rage, je pris ma cape et suivit l'étranger.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (5) la transformation

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 13/10/2003

Je le regardais depuis un petit moment, et son visage semblait s'être assombri depuis le début de la conversation. Son sourire narquois avait disparu et ses yeux tournées vers le sol semblait regarder à travers le temps un passé disparus depuis de nombreuses années.

Il s'était arrêté dans son récit, et restait là désormais sans bruit. Sans doute les années l'avait elle plus marqué qu'il voulait bien le laisser paraître, et à cet instant, il donnait de nouveau l'impression du vieillard chétif que j'avais cru voir cet après-midi. Il grelotta un instant, sensible à un froid que lui seul pouvait ressentir, puis redressa son visage et semblant me dévisager, me demanda soudain:

- "Ou en étais je au fait?"

Je pris soudain conscience qu'il m'était possible de parler et décidais de lui répondre.

- "Vous veniez de partir pour Jaspor avec un inconnu après avoir réalisé que les dragons ne se souciaient que peu de nous autres…"

Je me stoppai net. Apparemment, son moment de faiblesse avait été calculé pour me faire avouer que je n'adhérai pas autant que je voulais le faire croire au culte des dragons. En effet, il retrouva soudain son sourire mauvais et repris.

- "Exactement. Je vous remercie. Inutile de vous raconter tout ce que je vis sur cette île, tout d'abord car aucune description ne saurait en rendre compte fidèlement tant la décadence est grande là-bas, et ensuite parce qu'il n'y a pas grand intérêt à s'étendre sur le sujet. Sachez seulement qu'au bout d'une semaine, je revins chez moi en ayant perdu toute illusion sur le monde et les dragons. Je m'enfermai chez moi durant une période qui allait durait un moi et durant laquelle je me serais laissé mourir si je n'avais pas eu des visites régulières de mon "nouvel ami". Il veillait en effet sur moi comme une mère, même si je n'avais déjà plus aucun doute sur le fait qu'il devait avoir quelques intérêts là dedans. Il lui fallut beaucoup de patience pour faire de moi ce qu'il avait projeté de faire. Il commença par m'encourager à vendre ma boutique dont je n'avais plus aucune intention de m'occuper, puis m'encouragea à me lancer dans des activités "plus lucratives". Je ne savais pas vraiment de quoi il s'agissait, mais je supposait qu'il devait s'agir d'esclave, de drogues, et autres commerces honteux. Cependant, les années aidant, je devins petit à petit un autre homme. Je commençais à trouver toutes les choses qui m'entourait naturelle, et au bout de trois ans, je commençai à prendre certaines activités en main. Même si je n'aimai pas vraiment la traite d'humain, j'avais finis par ne plus voir aucune cause de réprobation dans le commerce des drogues, et ayant retrouvé ma verve, je devins rapidement l'un des plus gros négociants en substances illicites de Jaspor. C'est à cette époque que me fut donné pour la première fois le surnom de "serpent aux yeux d'émeraudes". Avec l'aide de mon comparse, …"

- "Comment s'appelait-il?"

- "… Comment?"

- "Je vous demande comment s'appelait cet homme dont vous me parlez."

- "Et bien il s'appelait… euh… il s'appelait Kal. Voilà, il s'appelait Kal. Donc Kal et moi étions … euh… non, je crois que Kal est mort rapidement. Oui, c'est ça dés les premières années, il fut poignardé par un de nos concurrents et…"

- "Dés les premières années? Ne m'aviez vous pas dit que vous aviez mis quelques années avant de réellement vous lancer dans…"

-"Non! C'est faux! En tout cas… euh… et bien je commence à fatiguer. Je vous laisse. Je vous retrouverait demain pour la suite."

Il semblait être devenu fiévreux, et curieusement, son aura inquiétante s'était estompée depuis peu… Il sortit en trombe, en bousculant un tabouret, et en regardant d'un œil inquiet tout autour de lui. De mon côté, je sentais que déjà l'usage de mes membres m'était revenu.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (6) poursuite et érements

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 14/10/2003

Dans les jours qui suivirent notre premier entretien, je me mis à sa recherche, n'ayant absolument aucune idée de sa destination, me demandant même s'il était encore en vie. Il était parti dans un drôle d'état, et il ne fait pas bon roder la nuit sur les terres du seigneur de l'ombre.

Je me renseignais dans un premier temps auprès de toute les personnes qu'il côtoyait régulièrement, et je réussis à savoir auprès des plus loquaces qu'il lui arrivait fréquemment de disparaître quelques jours sans que nul ne sache ou il fût.

Je me rendis donc à sa demeure en ces lieux, une grande battisse possédant une tour de plusieurs dizaines de mètres de haut, et m'enquis des moyens d'y pénétrer discrètement. En effet, même si nous étions en Kali, il y avait fort à parier que de nombreuses personnes auraient mal réagi si j'avais pénétré dans la demeure "du grand Zaël".

Je me décidais donc à attendre que la nuit tombe pour ce faire, en espérant pouvoir trouver une piste qui me mènerait jusqu'à lui. Cependant la nuit se passa sans que je ne puisse rien faire pour pénétrer dans la demeure. En effet, une troupe étrange composée de nombreux cavaliers semblait s'agiter dans les rues, et tourna durant quelques heures autour de la maison.

Voyant que je n'arriverai à rien cette nuit là, je regagnai mon auberge, ou je pus me laisser aller dans les bras de la chimère jusqu'aux heures du jour.

La journée suivante se passa en errance, occupé à chercher de nouvelles pistes pour le retrouver. En laissant traîner mon oreille dans quelques tavernes, je pus apprendre que je n'étais pas le seul à sa poursuite puisque les cavaliers de cette nuit avait également pour but de le retrouver, même si leurs commanditaires n'étais pas les mêmes que les miens.

Il allait falloir faire vite si je voulais être le premier à mettre la main sur lui. Ce soir, dés que la lueur du jour aurait disparue, je me glisserai dans cette bâtisse. Ma mission ne pouvait plus souffrir d'aucun délai. C'est ainsi que le soir même, je réussis à pénétrer cette demeure.

La porte d'entrée donnait sur un long couloir sombre ou régnait un silence de mort. Je m'avançais lentement, scrutant les murs et le sol à la lueur de ma torche, attentif à la moindre anfractuosité de la roche susceptible de dissimuler un piège.

Au bout d'une cinquantaine de mètres, le couloir formait un angle et se terminait en cul de sac. Intrigué, je m'avançais, me demandant ce que pouvait bien dissimuler pareille aberration architecturale. Le mur ne semblait pas dissimuler le moindre passage secret mais était éclairé par la lumière tremblante de deux lampes à huiles fixées sur le côté.

Pourtant, il devait bien y avoir une explication à ce couloir ne donnant sur aucune porte! Et comment fait pour pénétrer à l'intérieur de ce bâtiment? Je fis demi tour, parcourut le couloir en sens inverse, puis revint de nouveau au bout. Rien n'avait changé. Le mur était toujours là, me narguant de sa présence.

Apparemment, je n'étais pas le premier à me poser cette question, et sans doute qu'un des hommes hier avait perdu son self contrôle car la roche portait la marque de coup d'épée. Soudain, je me rendis compte de l'aberration qui se trouvait devant moi. Le couloir était entièrement sombre, aucune source de lumière ne venait en éclairer la première partie, il n'y avait même pas d'anse de fer au mur pour y accrocher un éclairage, et voila que cette portion de mur avait l'honneur d'être éclaire de deux lampes. Connaissant Zaël, s'il me montrait quelque chose ce n'était sûrement que pour mieux m'en cacher une autre. Je me retournais donc et décidais d'examiner le mur exactement en face, celui formant l'angle.

Effectivement, il y avait bien ici la marque d'une porte cachée, mais je ne voyais pas comment l'ouvrir. Alors que je tâtais le mur, je trouvai une pierre un peu déchaussée sur laquelle je fis pression. Immédiatement, un sifflement traversa l'espace, et je n'eus pas le temps de réagir avant de tomber inconscient sur place.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (7) sombre déchéance

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 15/10/2003

Lorsque je repris conscience, j'étais attaché sur une chaise, dans une sale circulaire éclairée par une très faible lueur en provenance d'une trappe aménagée dans le plafond, d’où descendait un escalier en bois sombre.

Ma tête me lançait, et ma nuque était douloureuse. Autour de moi, le seul meuble ornant la pièce était une vieille chaise à la paille fatigué, qui semblait avoir l'age des murs. Lorsque j'entendis un grincement, je levais la tête et pus voir Zael descendre et s'asseoir sur la vieille chaise, en face de moi. Il avait retrouvé son sourire moqueur et me fixais de nouveau d'un regard assuré.

Il prit la parole et continua le récit commencé quelques jours plus tôt comme si de rien n'était.

- "Ou en étions nous resté? Ah, oui! Le serpent aux yeux d'émeraudes. J'avais donc acquis une certaine réputation sur l'île de Jaspor, et rapidement, ma fortune devint l'une des plus conséquente de toute la ville. Ceci s'accrut encore lorsque je décidais de ne plus être qu'un revendeur mais d'être également un producteur. En important des matières premières, je diminuai les risques de répressions ainsi que les coûts, et je pouvais avoir un meilleur contrôle sur la qualité des produits…"

Il émit un petit rire.

- "Mais tout ceci fait partie d'évidence commerciales auxquelles vous n'êtes sûrement pas sensible. Dites vous seulement que je devins rapidement riche et puissant. Cette situation continua durant de longues années, seize pour être précis, et autant vous dire qu'à l'approche de ma quarantième année, cette vie sombre et malfaisante ne m'avait pas épargné. A force de vendre des drogues, j'en étais devenu un consommateur, et c'est d'ailleurs ce qui causa ma perte. Mais il me faut d'abord vous racontez une anecdote qui a son importante pour la suite. Lorsque je pris la décision de devenir producteur de drogues, j'embauchai toute les personnes à peu prés saines d'esprit présente sur l'île et aux environs qui acceptèrent de travailler pour moi. Parmi eux se trouvait un dénommé Malig, un homme discret et sage, que la corruption ne semblait pas avoir touché comme les autres. J'attribuait ce fait à son age, que je jugeai fort jeune, et me convainquit que très bientôt la désillusion aurait eu raison de lui. Ce que j'ignorais, c'est que cet homme n'était nullement affecté par la vision de la misère dans laquelle nous laissaient pourrir les dragons puisqu'il n'avait pas foi en eux. Il était venu de l'empire Nésora jusqu'ici pour y retrouver son fils qui avait sombré depuis peu dans la folie. Il se trouvait que j'avais fait moi-même emprisonné son fils car ce dernier avait alors de nombreuses dettes impayées envers moi. Lorsque j'appris ce fait, j'eus tout d'abord du mal à croire qu'un homme aussi jeune puisse avoir un fils, et j'appris bien fait qu'il avait le même age que moi. Or, à l'époque, la corruption n'avait pas encore totalement gagné mon esprit et j'eus la bonté de cœur de le laisser ramener chez lui son fils contre la promesse qu'il revienne plus tard travailler pour moi. Et je n'eus pas à le regretter, tant durant les années qui suivirent, car il oeuvra de façon excellente pour moi, que par la suite. En effet, comme je vous le précisai toute à l'heure, la corruption finis par avoir raison de moi, et l'usage des drogues me rendit si inapte à la pratique du commerce que bien vite je me retrouvai à la même place que le fils de cet homme bien des années plus tôt. Je me surpris d'ailleurs à me réjouir de pouvoir enfin trouver un repos bien mérité dans la mort. Après tout, il était de notre lot à tous qui passion en cette île de finir ainsi, dans la solitude et la pauvreté. Cependant, la vie semblait ne pas encore en avoir finis avec moi puisqu'elle me laissa une chance de m'en sortir en la personne de Malig. Il paya en effet mes dettes, et me laissa le choix entre rester ici avec la certitude que tôt ou tard je retournai dans la prison dont il m'avait sorti, ou le suivrent et découvrir un nouvel espoir."

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (8) le voyage

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 17/10/2003

Depuis que je vivais sur l'île de Jaspor, j'avais déjà croisé à de nombreuses reprise des hommes de foi, des fanatiques la plupart du temps, qui prétendait vouloir convertir le monde, par le verbe ou par le fer, et qui exhortait chacun à retrouver la voie des dragons, même si pour certain, ces mots n'avait pas encore beaucoup de sens, tout confiant qu'il était dans leur certitude de n'avoir rien fait pour déplaire aux grands ailés.

Il faut en effet bien comprendre que si le monde voit en Jaspor une terre fataliste, ouvertement consacrée au seigneur de l'ombre, pour la plupart de ses habitants il n'en est rien. L'île de Jaspor n'est en effet qu'un lieu ou chacun est libre de suivre ses penchants dans la mesure où personne ne puisse trouver à s'en plaindre (Il est à noter qu'on ne considérera bien sur que les plaintes des personnes influentes, mais je ne m'étendrai pas la dessus) et en réalité, seul une poigné de personnes sont ouvertement fatalistes, cependant la décadence des lieux passe pour une perversion aux yeux des moraliste.

Ainsi, régulièrement voyait t'on un prodige ou quelque autre fidèle draconique venir en ces terres prêcher la bonne parole. Ce qui m'avait jusqu'alors toujours retenu de me laisser berner, c'est que ces personnes ne généralement pas trois moi avant de sombrer à leur tour dans la décadence et les plaisirs facile, oubliant bien vite les idéaux qui les avaient conduits jusqu'ici.

Malig était d'une autre trempe. Malig m'avait servit avec patience depuis bien des années, et il était aujourd'hui le même que j'avais connu autrefois, la corruption semblait passé sur lui sans l'atteindre, et aujourd'hui encore, il était capable d'avoir pitié de ce que j'étais devenu.

Je me résolus donc à la suivre, et nous partîmes pour sa patrie, Nésora. Sa famille vivait dans les faubourgs de Kyo, et lorsqu'ils le virent revenir, ils organisèrent une grande fête en son honneur et m'accueillirent dignement auprès d'eux, sans aucun reproche pour les avoir privé de Malig durant toute ces années. J'eus l'occasion de revoir son fils, qui avait bien changé depuis que je l'avais connu.

Il avait maintenant dans les yeux cette fierté et cette détermination que j'avais pus voir chez son père. Ce fut la première fois depuis bien des années que je repris une certaine confiance en l'humanité, confiance qui s'estompa bien vite dans les brumes de la nuit qui suivit.

En effet, durant les semaines suivantes, Malig et sa famille tentèrent de me remettre sur le chemin de la raison, il fut prévu de m'apprendre un vrai métier et de m'initier à des savoirs qui puissent m'être utile. Cependant, chaque nuit, lorsque je replongeai dans mes rêves, je pouvait voir le visage menaçant de Kal qui semblait se rire de toute cette aventure et qui tentait de me ramener vers lui, à travers les ombres.

Son discours était redevenu quelque peu incohérent. J'en étais à me demander si les drogues qu'il avait pris l'habitude de consommer ne lui avait pas ravagé le cerveau, et si l'age n'avait pas eu raison de lui. Je détournais quelques peu la tête et tentai de voir un indice qui puisse me permettre de savoir ou j'étais. Au dehors, je parvins à entendre le bruit de sabot.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (9) la tour des étoiles

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 17/10/2003

- "Vous ne m'écoutez plus mon cher? Qu'est ce qui vous dérange?"

- "Je me demandais ou nous étions et combien de temps s'était écoulé depuis que j'avais perdu connaissance"

dis-je distraitement, en regardant la trappe.

- "Perdu connaissance? Ah oui, ce fâcheux accident! J'ai été agréablement surpris de constater que vous aviez trouvé si rapidement l'entré de ma demeure, alors que de nombreux mécréant avait abandonné après de longue heure de recherches et d'effort. Quel dommage que vous ayez alors baissé votre garde et que vous soyez tombé sur la seconde sécurité. Le double piège et toujours un classique qui marche bien. Quoi qu'il soit, il s'est passé une nuit depuis cet incident, et nous somme actuellement dans la tour que vous avez pus apercevoir depuis l'extérieur. Vous avez eu de la chance que je vous ait rapidement fait entré, car les cavaliers que vous entendez dehors ne vous aurait sûrement pas fait de cadeau s'il vous avez trouvé."

- "Et ils auraient également trouvé l'entré de votre demeure, ce qui vous aurez sans doute gêné quelque peu"

répliquai-je en me débattant dans mes liens.

Il sourit largement.

- "Je vois que vous êtes fort perspicace mon bon ami. La sagesse commence à s'emparer de vous et vous ne vous arrêtez plus à l'apparence des choses! Voila qui est fort bien."

Il regarda mes liens, puis reprit.

- "Désolé si j'ai dû employer ces méthodes quelques peu barbare pour vous immobilisez, mais la fabrication des poisons adéquates est longue et coûte fort cher. Et puis avec tout ce que vous avez subit ces derniers jours, il ne serait pas prudent d'augmentez les doses."

- "Pourquoi aviez vous disparu ces derniers jours?"

Il ferma les yeux et me scruta gravement, comme s'il ne comprenait pas mes propos, puis sourit de nouveaux et repris.

- "J'étais là haut, tout simplement. Je recevais le message des étoiles. Cela m'arrive fréquemment depuis que j'ai trouvé la voie. Mais en ces lieux, le message astral à bien du mal à nous parvenir!"

- "De quelle voie parlez vous?"

- "Et bien, justement, ce fut quelque temps après mon arrivé à Kyo que je trouvais la voie. On crut tout d'abord, à quelque maladie violente, mais rapidement, je compris que c'était ma vraie nature que enfin prenait le dessus. A partir de ce jour là, je ne vis plus jamais le visage de Kal dans mes rêves et je rejoins rapidement le mouvement humaniste dont je devins un des membres les plus actifs. Malig de son côté continua à m'enseigner la chimie, science oh combien plus exacte et plus sure que l'alchimie, et de mon côté je m'occupais de m'instruire en divers domaine comme la médecine ou la mécanique. Mon esprit si peu nourrit ces dernières années avala avec avidité toute ces nouvelles connaissances prodigieuses, et je rejoins bientôt un ordre secret de chercheur humaniste dont le but est de permettre la progression réelle de l'humanité, sans l'asservissement des dragons. Finalement, j'usais de mes talents de persuasions pour convertir de nouveaux fidèles et enseignait la vérité qui m'avait été révélé. Je devint ainsi prêtre de la religion humaniste."

A mesure qu'il parlait, sa voie s'était enflée, il s'était levé et tout en regardant au ciel, avait poursuivit son monologue en mettant l'accent sur la dernière phrase dont il avait détaché chaque mot.

Soudain, un bruit violent parvint des étages inférieurs. Apparemment, les cavaliers avait finis par trouver eux aussi l'entrée, et à n'en pas douter, ils serait là d'une minute à l'autre.

Zaël parut visiblement contrarié, il me fixa un instant d'un regard pénétrant, puis disparut par la trappe au plafond. Au bout de quelques minutes, il me sembla sortir d'une brume de rêves et je me rendis compte que mes liens étaient détachés et qu'une épée gisait à mes côtés. A cet instant, deux guerriers noirs firent irruption dans la pièce. Il allait me falloir combattre.

Lire/CacherTeld SERAL nous conte son histoire Brumes de tavernes (10) fin d'un récit

Auteur: Pittavino Maxime
Date: 20/10/2003

- "J'analysais rapidement la situation, et je dus me rendre à l'évidence que mes chances étaient maigres. Ces guerriers semblaient puissamment armés, ils portaient de plus, de solides armures, et étaient en pleine possession de leur moyens. Pour ma part, mis à part cette vieille épée rouillée, je n'avais pas grand chose sous la main, et de plus, j'avais encore du mal à tenir sur mes jambes. Sans doute Zaël avait il voulut me mettre entre lui et ses poursuivant afin de les ralentir, mais je n'avait pas l'intention de lui servir de bouclier. Je me décidai donc à agir vite. D'un mouvement brusque du pied, je jetai la chaise à la tête de mes assaillants qui s'abaissèrent pour l'éviter. Profitant de l'effet de surprise, je bondis dans les escaliers bien décidés à m'enfuir à mon tour. J'avais cependant conscience qu'il devait nécessairement y avoir un piège là haut, n'attendant que les poursuivants éventuels pour se déclencher. Un coup d'œil rapide et un instant de réflexion me suffirent pour décider de l'attitude à adopter. Constatant que mes poursuivants s'étaient engagés derrière moi, j'adoptais la solution la plus simple qui consistait à le laisser tomber sur eux. J'atterris violement sur le premier, qui dans sa chute entraîna le second. Ce dernier, malchanceux, avait eu la jambe prise entre deux barreaux et se retrouvai maintenant hurlant de douleur avec un os brisé lui sortant de la jambe, tandis que de mon épée, j'achevais son ami. Ma tête, me lançait et je me sentais prêt à défaillir, lorsque j'entendis de nombreux bruit dans l'escalier signalant que d'autre guerriers étaient en train d'accourir. Je n'avais désormais plus le choix, il me fallait rejoindre Zaël sur le toit. Sans doute avait il prévu un voie de sortie. Je m'élançais dans l'escalier. Et parvint à atteindre la terrasse sans encombre. Cependant il n'y avait ici aucune trace de Zaël, et tandis que je balayai les alentours d'un bref regard circulaire, je parvins à voir une masse sombre fondre sur moi depuis le ciel. Etais ce un dragon? Lorsque la forme se rapprocha je pus distinguer un oiseau gigantesque portant sur son dos un homme qui brandissait quelque chose de sa main droite. Encore quelques secondes, et je reconnus Zaël qui passa dans un hurlement à quelques centimètre de ma tête et lâcha ce qu'il portait dans sa main à l'intérieur de la tour. L'explosion qui s'en suivit fut terrifiante. Je fus projeté à une dizaine de mètres de hauteur et retombai lourdement sur le toit non loin, qui céda sous mon poids. J'atterris dans une petite sale sombre dans laquelle je perdis conscience sous la violence du choc.

Quelques jours plus tard, je retrouvais mes esprits dans une chambre d'auberges. Mes plaies avaient été pansées, on m'avait lavés et des vêtements frais se trouvaient sur une chaise à côté de moi. Après m'être vêtus, je descendit dans la grande salle et demandait au tenancier de l'établissement s'il savait qui m'avait mené jusqu'ici. Il m'annonça qu'un vieil homme accompagné de quelques gardes m'avait conduit ici, avait payé mon séjour et avait laissé de l'argent pour qu'on s'occupe de moi. Depuis, voila quelques jours que je suis ici et que je récupère de mes blessures."

L'homme s'arrêta. Dehors la nuit commençait à tomber. Zaël courrait toujours.

FIN

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